Depuis mars 2021, une avalanche de tweets dénonce l’enlaidissement de la capitale et la gestion de la ville par Anne Hidalgo. Le mot dièse #SaccageParis et les images désastreuses se répandent, en ayant le mérite de montrer une partie des ravages causés par une équipe socialo-écolo-communiste hors-sol, dont les actions relèvent plus de la folie que de la gestion de la cité.

L’équipe en place s’illustre également sur un sujet malheureusement bien moins médiatisé, la gestion des déplacements urbains, notamment motorisés.

Nous sommes tous témoins des décisions ahurissantes prises par la municipalité pour « apaiser » la ville et cadrer la circulation. Avant d’aborder l’avenir cauchemardesque qu’elle nous prépare, faisons un rapide point sur la situation actuelle :La fermeture des voies sur berges a conduit à la congestion des berges hautes (4,5 kilomètres de la place de la Concorde jusqu’au quai de la Rapée) et du boulevard Saint-Germain (3,5 kilomètres que l’on parcourt désormais en 40 minutes.)Les « corona pistes » et la fermeture aux voitures de la rue de Rivoli ont drastiquement réduit le nombre de voies sur des artères importantes (autrefois parfaitement fluides), et les cyclistes n’ont toujours pas compris qu’il fallait rouler dessus et non sur la chaussée.

Le prix du stationnement a explosé, le nombre de places est passé de 149 000 en 2014 à 135 000 aujourd’hui, et les sociétés privées de contrôle payées au rendement s’en donnent à cœur joie pour distribuer FPS (ne dite plus PV) sur FPS.

Le plus grave n’est pas ce qui a été fait et le désastre qui en découle. Mais plutôt ce que la mairie de Paris vous réserve. David Belliard a remplacé Christophe Najdovski à la tête des « mobilités, transformations de l’espace public, transports, code de la rue », et adopte une posture encore plus extrême que son prédécesseur.

La mairie pensait empocher environ 300 millions d’euros par an de recettes de stationnement. A tort à cause de calculs faussés, qui estimaient les recettes sur le prix du stationnement horaire visiteur (sans prendre en compte les résidents) et sur une occupation des places à 100% de 9h à 20h. Les 220 millions d’euros de recette en 2019 ont particulièrement énervés Emmanuel Grégoire, l’adjoint aux finances, qui espère désormais « même plus de 400 M€ de recettes. Après… il y a toujours de bonnes et mauvaises surprises dans un budget ».

En exclusivité pour Fréquence Soleil Vert, voici le contenu du projet de réorganisation de la voirie en cours de finalisation par la mairie de Paris :

· Diminution du nombre de places de stationnement en voirie : de 135 000 aujourd’hui à 50 000 en 2024.

· Le stationnement en voirie sera uniquement réservé aux livreurs, véhicules électriques, personnes handicapées, médecins et personnes disposant d’une dérogation. Le cas des résidents (ndlr : habitants de Paris avec un droit de stationnement spécifique autour de leur domicile – environ 100 000) n’est pas tranché.

· Les « visiteurs », c’est-à-dire tous les autres automobilistes, seront obligés de stationner dans des parkings souterrains, où le prix est en moyenne de 5€ de l’heure et l’abonnement rarement en dessous de 150€ par mois.

· La Mairie de Paris va autoriser et déployer la verbalisation automatisée du stationnement par caméra (appelé LAPI 2.0) : ce système est surnommé « la sulfateuse » par les équipes chargées de le déployer. Autrement dit, des dizaines de voitures arpenteront les rues de la capitale, de 9h à 20h, en prenant en photo absolument toutes les plaques des véhicules garés. Ces photos seront traitées et par ordinateur et par un centre d’opération, à distance, pour maximiser le rendement. Ce système est prévu pour quadrupler les verbalisations et pour faire en sorte que chaque place soit « contrôlée » plusieurs fois par jour.

· Cerise sur le gâteau, le prix du stationnement va (encore) exploser (des sources internes parlent d’un abonnement résident en voirie autour de 100€ par mois contre environ 35€ aujourd’hui) et le FPS va passer à 75€.

Bien évidemment, aucun projet de sécurisation des transports en commun, d’augmentation de la fréquence des métros bus et RER, ou de création de parkings abordables n’est à l’ordre du jour.

A l’aune de ces révélations, le message de la mairie de Paris est clair et ne fait plus aucun doute : « Rich & Refugee welcome. Les autres, pauvres français moyens que vous êtes, cassez-vous ! »