Comment créer un mouton | Dextra

Il a toujours été de notoriété publique que les foules peuvent tout faire basculer : lancer une révolution, renverser un pouvoir…Ces foules constituées par les peuples sont donc d’un intérêt majeur à partir du moment où l’on peut les diriger. C’est un concept que les élites ont bien compris et ont développé au fil du temps. Pour manipuler un peuple il faut le rendre malléable, le rendre aussi docile qu’un mouton. Il servira alors inconsciemment leurs desseins. Dans cet article, nous n’allons pas nous pencher sur qui sont ces élites ni quelles sont leurs fins, mais plutôt comment elles s’y prennent pour manipuler les populations afin qu’elles servent docilement leurs objectifs. Ces différentes techniques ont pour but de créer une apathie populaire. Dans ces conditions, les individus, apathiques, accepteront sans broncher réformes, nouvelles lois, atteintes à leur intégrité et à leurs libertés, sans trop émettre d’opposition et ne chercheront pas à se soulever à grande échelle.

Rendre une population servile, peut prendre des dizaines d’années, c’est un travail de patience. Il se portera sur la psychologie des gens. Pour créer cette apathie populaire différentes techniques psychologiques sont utilisées. Parmi celles-ci nous retrouvons la destruction des valeurs morales et/ou religieuses et le déracinement, qui provoqueront une perte de repère ainsi qu’un sentiment d’inutilité, d’absence de but dans la vie. Cela, sera majoré par l’insinuation du doute au sein de l’esprit que ce soit en eux-mêmes, mais aussi envers les dirigeants, les leaders (politiques, religieux …). L’encouragement à l‘individualisme favorisé par l’abrutissement des consciences (provoqué par le consumérisme et l’embourgeoisement), entretenu par l’amplification des clivages (religieux, sociaux, politiques…) , encouragé par l’immigration et une discrimination positive des minorités, entrainera l’isolement les individus. Le principe de culpabilisation, favorisé par une politique de la bien-pensance et la cancel culture, inversant les rôles victime/bourreau, permettra de neutraliser le sentiment de colère et de révolte. Le contrôle et la surveillance des citoyens qui se renforcent progressivement sous différents prétextes (raisons sécuritaires, sanitaires, publicitaires …), provoqueront la création d’un climat anxiogène, déprimant, où tout est toxique pour le corps et l’esprit, ce qui poussera l’homme au consentement à sa propre disparition. De plus, la répression de plus en plus violente et ciblée des mouvements de contestation et leur détournement, leur donnant un aspect inutile voire ridicule, retirera l’envie de se rebeller. Une autre technique est de réussir à endormir la méfiance du citoyen en lui cachant des éléments pouvant pousser à la révolte (crimes, complots…), utiliser le pathos pour lui faire accepter des faits et récits auxquels il n’aurait autrement pas adhéré, en dissimulant l’aspect de l’autorité afin que le peuple ne réalise pas qu’il est sous une emprise. Une technique très à la mode en cette période pré-électorale est la diabolisation de l’opposition, plus ou moins grossière, mais qui semble efficace cependant.

Les différents moyens pour appliquer ces techniques, nous les connaissons bien : les médias de masse, la désinformation, les différents domaines artistiques, les publicités, la manipulation de l’opinion publique. Les principaux outils de cette propagande sont, bien sûr, la télévision mais aussi internet et les réseaux sociaux. Le recueil des données personnelles, utilisées pour améliorer la politique de consommation mais aussi la surveillance des individus, passe aussi par l’électronique (carte de crédit, téléphones, compteurs électriques…) Dès leur plus jeune âge, les enfants sont conditionnés par l’éducation nationale en plus de tous ces écrans. À un niveau plus élevé, la corruption des intellectuels et le financement par les élites des groupes dits « révolutionnaires» permettent d’égarer le citoyen lambda. Enfin, l’immigration, soutenue à différents niveaux, renforcera les clivages.

Toutes ces techniques ont donc pour but de rendre l’individu complètement isolé, sans repère, vivant dans la crainte de ne pas être dans le droit chemin , pensant qu’il doit accepter son destin tel qu’il se présente sans forme de rébellion car celle-ci semble vaine. Il ne lui reste plus qu’à rentrer dans le rang et suivre les autres.

Pour résister à cette guerre psychologique, il existe différents procédés. Le principal serait la formation : il faut toujours chercher à en apprendre plus que ce soit en étudiant le passé (Histoire, courants de penseurs, etc…) ou le présent en suivant l’actualité, sans hésiter à utiliser des canaux différents que les médias de masse. Connaitre son passé permet de s’enraciner, de savoir où l’on va aussi. Il est important de savoir assumer et défendre ses positions. Le fait d’être intégré au sein d’un groupe nous permet de nous sentir soutenu, renforce nos convictions et nous donne un sentiment d’utilité. L’utilisation des ordinateurs, téléphones, internet ne doit pas être addictive et un bon livre permet en plus d’améliorer sa santé psychologique (diminution du stress, amélioration du sommeil, concentration…) Il est important de rester actif, que ce soit professionnellement quand c’est possible, ou dans d’autre domaines.

Pour aller plus loin :

La Subversion, Roger Muchielli

Neuro-pirates, Lucien Cerise

Psychologie des foules, Gustave Le Bon