L’Histoire nous a prouvé à de multiples reprises que malgré l’effondrement d’une société, une autre peut naître de ses cendres, l’exemple le plus frappant de l’Histoire de France est sûrement la guerre de Cent ans. La France était alors réduite à une infime partie du territoire. Comme le dit si bien la célèbre chanson, les terres du Roi de France en 1429 se limitaient à Orléans, Beaugency, Notre-Dame de Clery et Vendôme.

La France d’aujourd’hui n’est pas si différente, elle est occupée non pas par l’envahisseur anglais mais par l’immigration qui ne cesse de remplacer le peuple français, par le capitalisme qui tue peu à peu les petits commerçants, par l’Etat qui opprime toujours un peu plus chaque jour et à petit feu la liberté de chacun. Aujourd’hui comme en 1429, la France est morte.

Comment s’est-elle relevée ? Certains diront par l’intervention « Deus ex machina » de Jeanne d’Arc, sortie du petit duché de Lorraine pour remettre le Roi à sa juste place. Mais la réalité historique est bien plus simple. Certes la France semblait perdue, pourtant le peu d’hommes encore fidèle à l’idée de la France, bien conscient de la puissance de l’adversaire qui occupait leur pays, ne s’est pas laissé abattre et n’a pas abandonné la lutte. Leur but n’était pas de vaincre les Anglais directement mais plutôt de déstabiliser l’adversaire en menant ce que l’on appellerait aujourd’hui de la guérilla en harcelant l’ennemi plutôt que de mener des attaques frontales qui seraient vouées à l’échec. Par la suite, l’épopée de Jeanne d’Arc n’est que l’incarnation de toutes ces petites attaques contre l’adversaire, la finalité d’années de guérilla contre un ennemi trop puissant pour l’affronter directement.

Quelles leçons en tirer ? Nous sommes dans le même cas de figure; l’adversaire, qu’est l’Etat -aidé par le capitalisme, la mondialisation, etc – est bien trop fort pour des attaques directes, ainsi il faut mener des petites attaques ciblées contre lui. Nous nous devons également de tenter de faire sécession, ne plus reconnaître l’Etat comme seul moyen de survie, tenter de vivre en dehors des lois que le système nous impose, en bref nous devons tenter de refaire la nouvelle Bourges.

Nous ne serons pas sauvés par une intervention divine, à l’exemple de tous ceux dans l’Histoire qui ont préféré l’insurrection à la soumission, nous devons rester fidèles à l’idée de ce qu’à pu être la France. Pour cela, il n’y a pas mille choix possibles, il est essentiel de forger une communauté car là où il y a communauté, il y a société. Peu importe que cette société soit composée de milliers de personnes ou d’une trentaine, la victoire est toujours remportée par ce qui a été une minorité à ses débuts. La politique est devenue aujourd’hui un simple moyen de survie et non pas un moyen pour l’homme de se réaliser en tant qu’homme car il n’y a plus de cité pour cela. A nous de créer cette cité, cette nouvelle Athènes, cette nouvelle Bourges ou cette nouvelle France.« En politique le Salut ne vient pas du Ciel mais il vient de l’Homme » disait Chesterton. Alors n’attendons pas une nouvelle Jeanne d’Arc, mais au contraire armons nos bras pour créer une nouvelle société.