Du vent et du sable, des corps huilés dans des armures de bronze, des chocs et des cris, du sang et de la joie.
Ce n’est ni la dernière chronique de têtu, ni 300 de Franck Miller.
Je vais vous parler aujourd’hui d’une des plus grandes odyssée, malheureusement trop méconnu. Sauf par Mélenchon qui en reprend des tirades dans ses meetings !
En -401 , Cyrus le jeune décidé de mettre au placard son frère Artxerxes roi de Perse. Pour se faire, Cyrus embauche des mercenaires un peu street-cred : 10 000 hoplites grecs. Je ne vais pas tout vous spolier, mais dans l’idée, ces 10 000 amoureux des éphèbes et des épées qui coupent se retrouvent à devoir traverser plus de 2000 km en territoire ennemi (à pied, pas en Tesla).
Malgré la barrière de la langue, cette armée grecque arrive à communiquer avec les différentes peuplades autochtones à grands coups de lance et de villages en flamme.
Cette épopée commence sur les côtes occidentales de l’actuelle Turquie, traverse la Phrygie, l’Anatolie, la Capaddoce et descend jusqu’à Babylone. Territoires arides et montagneux, large plaine herbeuses, satrapes opulents et montagnards moins évolués que Rahan.
L’Anabase est un peu le j’irai dormir chez vous de l’époque, il faudrait juste modifier le titre en j’irai brûler ta maison et violer ta chèvre
Xenophon, jeune officier, citoyen athénien et ami des spartiates tient un journal de bord de cette expédition, paysage divers et razzias s’alternent avec l’organisation politique et pratique de ce véritable État en marche.
Bref, plus qu’un simple récit d’aventure, l’Anabase de Xenophon vous offre une description fidèle de l’Asie Mineure, et met en avant l’effort et la persévérance de ces grecs perdus au milieu de nulle part, ennemi de tous.
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