Les camarades de longue date de Méridien Zéro nous ont fait l’honneur de nous inviter à leur micro pour intervenir, avec d’autres mouvements, sur notre rapport au fait électoral, et plus précisément sur notre vision de la citoyenneté et de la communauté aujourd’hui en France, thèmes qui nous sont chers. (https://radiomz.org/emission-n440-table-ronde-la-jeunesse-nationaliste-a-lheure-des-elections/?fbclid=IwAR3U23FgkSqWmOqtsEbiAmpnSUF4AJXNZOLkEJC6Ex0boqQ72ARrCkM59YI)

La position de Dextra par rapport aux élections en général est claire : les élections passent, nos problèmes restent.

Cette position découle d’un constat sur l’état de notre pays, mais avant tout de réflexions de longue date, notamment à travers notre cercle de conférences hebdomadaires.

Nous proclamons qu’il faut sortir de l’illusion démocratique. Nous sommes minoritaires dans notre pays du fait du grand remplacement culturel, de l’individualisme, de la société de consommation et du spectacle et, enfin, à cause du remplacement de notre population. Les électeurs sont, au mieux, indifférents à nos idées et au Bien Commun, au pire, franchement hostiles à nos valeurs. Il devient donc urgent de sortir de l’illusion démocratique.

Il est vrai que certains candidats ont de beaux discours pour enrayer l’immigration mais est-ce le seul sujet et que proposent-ils face au libéralisme, à la mondialisation, à la pollution de nos sols et de nos vies, à la bétonisation et au règne du laid et du jetable, à l’abrutissement de notre peuple par le divertissement et des jobs aliénants, face à sa misère sociale ? Et quand bien même seraient-ils élus, que feront-ils face aux grandes entreprises, aux banques et à l’Union americano-bruxelloise ?

Nous pensons qu’il ne faut pas changer de régime mais de système. L’exemple récent de l’Union des droites en Italie parle de lui-même.

Le système électoral est d’ailleurs bien souvent sclérosé du fait de l’attrait des subsides financiers et autres avantages. Aucun parti, aucun candidat ne semblent avoir échappé à l’attrait des quelque miettes ramassées discrètement sur le dos de leurs électeurs et militants de terrain. La politique a été sacrifiée pour le politique. Son exercice est devenu un métier et non plus une vocation.

Enfin, nous ne pouvons pas analyser le fait électoral sans avoir analysé le concept de citoyen et sa réalité aujourd’hui en France. Pour voter, il faut théoriquement être citoyen, ce qui est quand même mieux. Nous observons que l’idée incarnée de citoyenneté, au sens de la philosophie classique, n’a pas survécu à l’individualisme, aux écrans et a la mondialisation. Nous renverrons à nos nombreux articles pour analyser ce concept ainsi qu’aux ouvrages récents de Guillaume Travers, Bernard Wicht et Jérôme Fourquet, pour ne citer qu’eux.

Plus de Nation, plus de communauté nationale, plus de citoyens alors pourquoi s’illusionner sur l’élection d’un sauveur ?

C’est pourquoi nous nous replions sur la et/ou les communautés. Nous pensons ici à Dextra que les communautés sont naturelles et nous préexistent pour la plupart ou alors qu’elles sont politiques et qu’elles découlent des communautés naturelles. Nous pensons ainsi que la première communauté est la famille, la deuxième les amis au sens politique, c’est-à-dire les camarades militants, puis le métier, l’appartenance religieuse, la vie associative, la cité dans laquelle on vit. Viennent ensuite la région de coutumes et de langue, le pays et enfin la sphère de civilisation.

Les élections passent, nos problèmes restent. Il nous faut donc sortir de l’illusion démocratique et du tout électoral.

Toutefois, nous avisons politiquement au cas par cas et nous ne nous interdisons rien à condition d’y voir clair. Par tous les moyens, même légaux, comme disait l’ancien.

L’investissement local, qu’il soit électoral ou associatif, demeure une priorité. Certains militants sont faits pour les élections, d’autres non. À chaque militant son militantisme.

Nous pensons que s’il ne faut pas s’illusionner à juste titre, il nous faut aussi demeurer présents là où nous pouvons et occuper le terrain autant que possible, notamment par le biais des élections locales et des engagements concrets.

Pour conclure sur les prochaines élections et le phénomène Zemmour, sujet de l’émission, nous pensons que c’est une bonne chose que des jeunes se soient réveillés et mobilisés mais qu’il ne faudrait pas qu’ils retournent se tourner les pouces pendant cinq ans en cas de défaite, ou pire, en cas de victoire électorale.

Il n’y a pas de Grand Soir mais que des petits matins alors engage toi !