Il y a quelques temps, WhatsApp a déclaré vouloir modifier sa politique d’utilisation des données. Chaînes de messages en série, fermeture de tous les groupes, impossible de parler à ses amis. Chacun venait de découvrir que les géants du net en voulaient après nos informations. Et chacun a réagit avec prudence, en coupant les ponts avec cet horrible fouineur de Facebook. Ou pas. Quitter WhatsApp, nouvel acte du militantisme 2.0. Rester sur Facebook pour le dire, c’est encore mieux. Et pendant ce temps, on n’oubliera pas de poster de belles images de ses actions sur Instagram (Facebook), d’acheter ses livres sur Amazon, et d’utiliser son téléphone Android.

Tout ça pour dire quoi ? Que la vie privée absolue n’existe pas sur internet. Ce que tu y mets, quelqu’un peut le voir. Quitter WhatsApp ne sert à rien. Seul le Larzac sans électricité ni eau courante (ni téléphone, bien sûr), a une utilité, et encore. La solution : prudence et réalisme. Réalisme tout d’abord, en étant au clair sur le fait que nos actions ne les font pas trembler. D’autant que les publications d’autosatisfaction a posteriori leur permettent de vérifier en direct l’ampleur de la « menace ». Réalisme aussi, en sachant que si besoin, les outils sont là pour retrouver qui ils veulent. Prudence ensuite, avec les outils informatiques, avec le pseudonymat en ligne, avec les photos, même simplement prises et non publiées. Prudence et discrétion, ancrées dans la vie réelle, en préférant la capillarité et le contact humain aux grosses actions qui font rêver les solitaires mais ne font pas bouger les foules.

Alors si toi aussi tu as supprimé WhatsApp, profite du temps gagné à ne plus regarder ton téléphone maintenant que tes groupes se sont éclatés sur 5 plateformes, et rouvre un livre, ou viens nous voir. Et si tu as encore WhatsApp, même punition, même motif.

Pour rappel, sur Android :